Environ 10% de la population adulte souffre d’insomnie sévère et prend régulièrement des médicaments. Dans les maisons de repos ou de soin, ces chiffres atteignent même 20 à 50%. Pourtant des solutions naturelles sont à portée de main. Naturelles, donc sans additifs, ni accoutumance ou effets secondaires. Car oui, c'est possible de (re)trouver son équilibre en sortant du cercle vicieux de la prise de calmants le soir et de la prise de stimulants le matin. Explications.
Petit rappel rapide sur les phases du sommeil
Nous connaissons bien le sommeil paradoxal, appelé REM (Rapid Eye Mouvements) qui correspond à la phase de rêves. C’est LE moment de récupération de la fatigue nerveuse qui permet d'organiser les informations accumulées durant la journée. En parallèle, le sommeil lent est divisé en phases de profondeur croissante : endormissement, sommeil léger et sommeil profond, moment particulièrement important pour la récupération physique. Ces phases possèdent donc chacune un intérêt propre et doivent être respectées pour observer un sommeil véritablement réparateur.
Souffrez-vous d'insomnie ?
L’insomnie est décrite comme un sommeil de mauvaise qualité ou de qualité insuffisante, ayant un effet néfaste sur les fonctionnements diurnes. Mais ça vous le saviez déjà. Concrètement, cela donne des symptômes typiques tels que :
- Mettre plus de 30 minutes pour parvenir à s’endormir
- Réveils nocturnes fréquents
- Réveils trop matinaux
Pourquoi est-ce que je souffre de troubles du sommeil ?
L’insomnie secondaire peut souvent être expliquée : mauvaise hygiène de vie, stress, environnement qui gêne le sommeil (bruit, lumière), dépression, troubles somatiques (toux, reflux gastro-oesophagien), troubles typiques du sommeil (apnée, syndrome des jambes sans repos), prise de médicaments, troubles des rythmes circadiens (décalage horaire, travail en horaires décalés,…), sont autant de facteurs qui peuvent empêcher un sommeil paisible. Si vous vous reconnaissez dans ces causes, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour améliorer vos nuits.
Si vous avez déjà écarté tous ces facteurs potentiels, vous souffrez peut-être d’insomnie primaire, qui correspond aux insomnies pour lesquelles aucune étiologie ne peut être mise en évidence. Rassurez-vous, des solutions existent aussi dans ce cas. Voici les résultats des dernières recherches en la matière. Pour vous aider à ne plus appréhender vos nuits avec effroi.
Les nouveaux facteurs perturbants
La glande pinéale, située dans le cerveau, sécrète la mélatonine à partir de la sérotonine. Or, des études ont montré que cette glande est sensible à la lumière, ce qui est logique, puisque nous sommes censés entrer en phase de repos quand le soleil se couche. Mais elle est également sensible aux champs électromagnétiques de très basse fréquence (à partir de 2 mG). Une étude démontre que des rayonnements micro-ondes ont impacté jusqu’à 143 protéines cérébrales pendant 8 mois ! En bref, couper votre wifi et votre portable, VRAIMENT les couper, peut vous changer la nuit.
Maintenir un équilibre
On l’a vu, la sérotonine (5-HT) est un élément essentiel au sommeil puisqu'elle permet de sécréter la mélatonine qui favorise l'endormissement. Des chercheurs ont d’ailleurs observé qu’en augmentant la quantité de sérotonine chez le chat, on augmente la durée du sommeil lent tandis que son inhibition entraîne une insomnie totale chez le félin. Or, tout ce bel équilibre est produit à 90 % par le système gastro-intestinal et à seulement 10% par le cerveau. Donc, oui, tout est lié et interconnecté. Ne négligez pas cette information qui rejoint l’importance d’une bonne hygiène de vie et d'une alimentation saine. Car les règles de base ont parfois encore beaucoup à nous apprendre.
Pourquoi prendre des bourgeons pour améliorer son sommeil ?
Par son action sur le terrain de chaque personne, le bourgeon opère un changement en profondeur et en douceur, adapté au rythme du corps. Comme un tuteur qui permet de trouver son chemin vers la lumière, il aide un moment jusqu'à ce que nous soyons à nouveau suffisamment solide pour nous passer de lui et puiser en nous ce dont nous avons besoin.
Pour le sommeil, les recherches en gemmothérapie ont montré de très beaux résultats, en particulier pour deux bourgeons: le Figuier et le Tilleul.
Le bourgeon de Figuier
Le bourgeon de Figuier est particulièrement indiqué pour lutter contre les troubles du sommeil grâce à 3 actions :
- sur l’axe cortico-hypothalamique, donc au niveau psychosomatique: il peut réguler de nombreux troubles résultant d’une dystonie neuro-végétative (fatigue, soif, vertiges,…).
- contre les angoisses: son action neuro-sédative a des conséquences à la fois sur l’insomnie et sur ses causes potentielles.
- sur la sécrétion gastrique et sur l’appétit: il possède des propriétés très intéressantes contre les nausées et les indigestions d’origine nerveuse.
Le bourgeon de Tilleul
Le bourgeon de Tilleul possède quant à lui des vertus tranquillisantes et apaisantes grâce à 3 actions spécifiques:
- Il élève le taux de sérotonine avec un effet calmant.
- Il agit sur le système digestif.
- Il a été observé comme utile dans le sevrage aux somnifères et la désaccoutumance aux analgésiques.
En combinant ces deux bourgeons, on obtient une synergie hyper complète. Une étude d’efficacité conduite de 2011 à 2013 sur 20 patients souffrant d’insomnie chronique primaire, a démontré que près de la moitié d'entre eux a observé une tendance à l’augmentation de leur sommeil lent et profond (18 minutes en moyenne) et de leur sommeil paradoxal (25 minutes de plus). Des chiffres honorables qui donnent envie d'ouvrir cette porte vers une liberté retrouvée!>
Références
- Philippe Andrianne Traité de Gemmothérapie : La thérapeutique par les bourgeons Editions Aymiris Fragopoulou AF
- Brain proteome response following whole body exposure of mice to mobile phone of wireless DECT base radiation, Electromagn Biol Med. 2012 Dec; 31(4):250-74. Epub 2012 janv 20.
- Ethnopharmacological studies on antispasmodic and antiplatelet activities of Ficus carica Gilani AH, ehmood MH, Janbaz KH, Khan AU, Saeed SA. J Ethnopharmacol. 2008 Sep 2; 119(1):1-5 Inder Kumar Makhija et al Annals of Biological Research, 2010, 1 (4): 171-180
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